Jean de la lune


Par une tiède nuit de printemps,
Il y a de cela cent ans
Que sous un brin de persil, sans bruit,
Tout menu naquit :
Jean de la Lune, Jean de la Lune.

Il était gros comme un champignon
Frêle, délicat, petit et mignon
Et jaune et vert comme un perroquet
Avec bon caquet :
Jean de la Lune, Jean de la Lune.

Pour canne, il avait un cure-dent,
Clignait de l'œil, marchait en boitant,
Et demeurait en toute saison
Dans un potiron.
Jean de la Lune, Jean de la Lune.

Quand il mourut, chacun le pleura
Dans son potiron on l'enterra
Et sur sa tombe l'on écrivit
Sur la croix : ci-git
Jean de la Lune, Jean de la Lune.


Retour au sommaire